“La COULEUR est le mode d’action caché de la lumière“ Avainhov.
2 projets sur cette page : le travail pur de l’école Hauschka + la déclinaison faite de ces aquarelles pour la réalisation d’un livre.
Comme ce travail démarré en 2016 a été de me relier aux grands mouvements de la vie, de l’âme et à ses métamorphoses par l’étincelle de la lumière, via la couleur, un travail toujours d’actualité, cette série (réalisée sous la direction de l’association de “l’Arche des couleurs“) à servi à créer tous les bandeaux de présentation de mon triptyque “L’Art, le verbe et la couleur“ associé à une série de photos en nature (réalisées en 2023) – un ensemble réaménagé pour ce site.








Ci-dessus une galerie qui dévoile mon projet artistique/thérapeutique directement issu de la technique de peinture de Margarethe HAUSCHKA (médecin et artiste autrichienne, 1896-1980). C’est en s’appuyant sur les recherches de GOETHE* et de RUDOLF STEINER *, créateur de l’Anthroposophie, que Margaret a développé une technique originale de peinture sur papier mouillé.
Le travail : Les différentes phases du geste du peintre y sont déclinées. L’art de la dilution y est essentielle : fabriquer de fines couches translucides, poser la couleur progressivement afin d’obtenir des dégradés allant vers le clair-obscur. Les dégradés sont les rencontres de pigments bruts ou de complémentaires qui se rejoignent, l’une vers l’autre, l’une autour de l’autre, l’une dans l’autre. Les couleurs se croisent, se frôlent, rentrent doucement en équation ou brutalement en collision pour former multitudes d’essences. Favoriser ces rencontres essentielles pour voir se propager toutes les sources de lumière sur la feuille. Et percevoir le mouvement intrinsèque à la couleur qui vibre, pour aboutir à une image.
Tout le vocabulaire emprunte à celui de la vie, des aléas et du quotidien. Nous sommes et faisons miroir à la couleur, source de vie et source d’espace, alors reliée aux 4 règnes, humain, végétal, animal et minéral.
A chaque œuvre, correspond une étape essentielle de la vie ;
Intra-utérin/Naissance/Enfant/Adulte etc….
C’est l’écriture peinte d’un parcours personnel qui démarre de la naissance jusqu’à ici maintenant. On ne peut peindre que comme on est.
On peint comme on vit. On peint comme on respire. Il ne peut pas y avoir de triche. Idem pour le son.
Chaque couleur répond à quelque chose de spécifique en l’individu que nous sommes et à chaque œuvre une consigne que chacun s’approprie puis, silence sur sa toile ! pour 2 heures durant …) Nous irons traverser toutes les couleurs de l’arc en ciel :
Le Bleu (cobalt/prusse), le jaune (citron/or) et le rouge (carmin/vermillon) sur 2 types de couleur pour les primaires ; 1 pôle froid et 1 pôle chaud en miroir, le vert, l’orange et enfin le violet pour les complémentaires.
Nous ajouterons 2 arc en ciel ; 1 arc en ciel libre et un second dirigé (sur consigne)

Il y a d’abord le Bleu harmonieux qui enveloppe et qui protège, c’est le cocon qui se tisse doucement mais sûrement : un bien-être.
Il démarre sombre et dense en périphérie, au 4 coins de la feuille pour laisser la place à la lumière. On inspire et en expirant on lâche le geste du pinceau sur la feuille.
Le chemin est long mais tranquille, on revient et assombri les coins pour entrer davantage dans sa grotte, dans sa caverne, pas de rupture brut où l’impression de tomber est là.
On franchit les étapes dégradées sans heurt mais l’intensité est-elle suffisante pour protéger l’ensemble ? Comment part on sur la feuille, avec une petite ou grande lumière centrale ?, que sacrifie t-on pour avancer le travail d’intériorisation ? plus on avance dans les sombres et plus la lumière disparait...La feuille est-elle poreuse ? A quoi nous renvoi ce liquide qu’est l’Eau ? Comment est-on dans ce bleu, comme dans du coton ? sur une plume ? Comment se font les arrivées d’un bleu plus fort à un bleu plus aérien, léger ou vaporeux ? Est-ce que ce sont des sauts en parachutes ? Plus on va vers le foncé, plus le chemin du foncé au clair est long mais plus il y a de vie ! Alors, comment sont les plages de graduation ?
car chaque coup de pinceau amène à un dégradé suplémentaire. Le bleu est un vortex. Il est lié à la mère, à la façon dont on a été reçu, accueilli ou pas ?
Le bleu est le geste du hamac, il est aussi dans la question : qui t’accueille pour te construire homme ou femme plus libre après ?
Ou est-ce que dans la feuille on à envie de se poser de bon coeur ?

Le jaune suit avec un mouvement inverse. D’une inspiration suit une expiration qui part d’un centre jusqu’au 4 coins plus clair de la feuille, rejoindre la lumière blanche.
Du bleu au jaune, on lie et on déli le jaune rayonne. Il est expansif. Il est la reconnaissance de moi-même. Le jaune relie et connecte, il permet nos connections.
Il voyage jusqu’à qu’il rencontre les limites de l’espace, il rencontre la matière et dans cette découverte, il crée les couleurs.
C’est l’atome dans l’univers qui percute d’autre matière. Alors relié au père, le jaune interroge sur le positionnement, quelle est la présence ? Ou est la puissance ?
Les questions fusent :
Comment les 2 types de Bleu, ou de Jaune ou de Rouge se couvrent-elles, comment s’étalent-elles, s’emmènent-elles loin ou proche, sont-elles peureuse l’une face à l’autre ?… sachant que l’on a toujours 2 versions de chaque primaires, un pôle froid et un pôle chaud sur une même couleur donc ? Quelles sont les couleurs qui se répercutent plus large ou plus petit sur la toile ? Quel choix de couleur fait-on pour démarrer ? Quand on appose le jaune devant le bleu ou inversement, le jaune centrale vient-il se lover à part égale dans l’œuf blanc du bleu ? A t-il sa juste place ? Ou est la consistance ? La couleur est-elle là ou pas là ? là sans être là ? ou encore Quelle connexion à notre intérieur nous offre le miroir de la peinture ? Comment on se sent dans la couleur ? dans quelle couleur je plonge ? Où y a t-il des blancs, de la lumière ? Ou devrai-je en laisser et où je ne devrais pas en laisser ? Est-ce que la feuille génère des peluches ? Sont-elles profondes, denses ou bien extrêmement légères ? Qu’est-ce qui se passe si je laisse aller mon rouge, mon bleu ?
Peut-il y avoir débordement / emportement dans une de ses couleurs ? Y a t-il résistance à la rencontre entre les 2 couleurs du même ton, 1 sur pôle froid, un second en pôle sud ? la rencontre se fait-elle, y a t-il fusion ou pas et Comment ? Comment est la couleur posée, pleine ou isolée ? Est-on capable d’aller chercher la couleur ? de récupérer du pigment, des nuances nouvelles ? pour reposer à nouveau le pinceau ? Quels sont les soufles dans la couleur ? Besoin de tout investir ?

Le rouge est la 3e représentation. La consigne est libre. La 3e couleur est le mouvement de la respiration, c’est la distance qui va de l’inspire à l’expire.
C’est d’ailleurs le sang qui est vecteur et qui transporte l’oxygène. Le rouge est une accumulation du jaune.
Une fois les œuvres achevées, il se positionnera entre les 2 premières primaires et on verra le mouvement du souffle en va et vient de l’un à l’autre.
C’est le lien, le geste intrinsèque de la respiration complète en marche et le coeur qui bat. 2 choses qui vibrent et qui nous maintiennent en vie.
Il est le reflet de notre rythme et de notre vitalité. La relation de l’intérieur à l’extérieur. Il descend plus loin dans le corps pour stimuler le sang et la sphère de volonté.
C’est le pôle métabolique. cette couleur va sans conscience, la biologie opère sans demande.
C’est l’action tangible de la matière. Les 2 rouges qui se rencontrent donnent naissance à l’écarlate du vermillon au carmin, c’est le subtil mélange du rouge organique et du rouge Amour.
C’est le liant des 2 forces universelles où les actions sont porteuse d’Amour.

Le vert est la 4e couleur et la 1ère rencontre : L’air, rencontre la terre dans l’essence du bleu rendu possible grâce à la lumière le jaune
qui nous offre tout le monde végétale, et l’oxygène le vert ! – C’est le lien du corps entre la terre bleu et la lumière jaune, notre vie et notre présent,
notre quotidien et nos liens sociaux. Il est médiateur entre ombre et lumière, l’arc en ciel du pôle F et du pôle chaud, il apporte équilibre et tranquillité.
Il représente le donner et le recevoir, entre le bleu qui reçoit, qui accueille et le jaune qui donne, qui rayonne.
Les 2 couleurs se nourrissent réciproquement. C’est l’épreuve de la matière ?. Luxuriants et foisonnants sont les verts –
Le vert soutient-il le rouge, sa primaire/complémentaire en terme d’égalité de valeur ?
Les questions se poursuivent…:
Faire les rencontres est possible mais peut-on aller plus loin en allant nouveau chercher de la matière et travailler en symbiose avec elles ? Les couleurs vivent-elles indépendamment dans la rencontre, subsistent-elles ? où sont-elles anéanti par la fusion ? Pour les rencontres, vais-je aller chercher à l’intérieur ou à l’extérieur en faisant mon mélange à part sur le bord ma feuille ? Est-on dans l’ébauche de la peinture et de ce qu’elle apporte comme naissance dans le mélange de ses primaires ou va t-on franchement dans les multitudes de tons qu’offre une complémentaire ? Tricote t-on ou ne tricote t-on pas sa toile ? As t-on peur, a t-on des réticences à aller ajouter du pigment, faire et défaire inlassablement pour toujours plus de consistance, de vie et de matière ? A t-on la force ? Restons-nous en surface ou osons-nous plonger dans les océans d’un vert qui perce sans lumière ? Apporte on trop de pigment ou pas assez pour donner le fruit à la toile ? dans un geste toujours répétitif et insatiable mais mal appliqué enlève t-on ou ajoute-on correctement du pigment ? En douceur, en finesse, brutes, comment sont les variations ? Faut-il sacrifier la lumière pour trouver l’ombre ? Apprivoise t-on la couleur ou on la lie vraiment ? Les rencontres sont-elle dénuées de sentiment ? Dualité et/ou unité, comment la 3e couleur existe en tant que telle face aux 2 autres ?
L’œuvre à l’état mouillée correspond à notre potentiel, à l’état sec c’est le résultat de ce que l’on utilise au quotidien.
L’expérience est fort et riche, le bilan jouissif !
La suite détaillée des couleurs dans mon prochain chapitre avec l’orange ci-dessous
en attendant, Bonne visite au pays de la lumière – !

Ci-dessous pages d’études et processus graphique décliné empreint de la méthode Hauschka pour la réalisation d’un livre commandé.

Extrait de sa préface
“Je dédie ce livre à toute la génération arc-en-ciel en quête de racines et de sens, née dans un espace-temps où les traditions se heurtent douloureusement à la modernité. Espace-temps complexe, porteur des graines de la réconciliation.
J’adresse une dédicace spéciale aux enfants de ma tribu arc-en-ciel que je chéris tant : ma fille, Lya-Maë, mes neveux et nièces, Shaya, Keziah, Heita, Kiana, Wayan, Kelao, ma cousine Nahomi et mon cousin Kamati.Cet ouvrage, je le dédie également à mon époux, mes parents, mes sœurs et mon frère. En dépit de toutes les différences qui peuvent nous séparer, nous avons tenté “





























